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  • Quand Villani joue au sorcier

    Les communautés scientifiques, littéraires, artistiques, des explorateurs ou des aventuriers n'ont pas attendu l'Europe, l'Europe, l'Europe pour voyager, ni revenir vivre entre leurs parents, le reste de leur âge.

    L'Europe est à la fois trop grande, et trop petite pour être une solution, même intermédiaire.

    Trop grande car quid de nos spécificités, de notre façon de penser, quand on nous aligne tous peu à peu sur le Processus de Lisbonne et au-delà, de l'OCDE.

    La France, qui a donné Villani et avant lui, Lafforgue, plus discret médaillé Fields mais bien plus brillant défenseur du pays des sciences des arts et des lettres que nous fûmes, sera vouée à disparition dans un modèle européen où domineront toujours les institutions majoritairement opposées à notre civilisation.

    Comment Villani pourrait-il résoudre des équations impossibles en nous fondant dans un moule qui ne nous correspond pas, la quadrature du cercle politique, un modèle centralisé, unitaire, protecteur sous Etat-Nation comme la France, tiraillé par des systèmes individualistes, décentralisés, royaume des intérêts privés quand notre cadre en est un rempart.

    Il manque au mathématicien tous les aléas institutionnels, historiques, toute cette variable temps qui nous a forgée chacun si différents, et qui, comme il le dit lui-même, fait notre richesse en confrontant nos points de vue au sens littéral.

    Que seront ces points si on les aligne tous sur une droite qui nous relie certes le plus directement possible les uns aux autres, mais en niant la complexité du monde.

    Son utopie appauvrit irrémédiablement le prisme, sa suite tend vers zéro quand notre France à elle seule, nous portait vers l'infini et au-delà de nos frontières en franchissant celles des autres, pour peu qu'elles existent.

    Par delà les sciences, lettres et arts, de l'assassinat de notre civilisation si féconde pour un univers stérile à force de consanguinité organisationnelle, quid des relations très terre à terre du b a ba de nos protections sociales dans un monde fait pour que les gros mangent les petits, pour que les puissances d'argent dominent les rapports humains, que la compétitivité nous mettent dans une compétition à mort quand les structures politiques encadrées seules permettent une humanité viable contre les forces sauvages des lois du marché.

    La planète de ce prince maudit est un cercle circonscrit dans un triangle dont les sommets sont argent, pouvoir, domination, c'est d'urgence la tangente qu'il faut prendre comme direction !


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