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A table avec le Front par le menu

Il y a trop de grandes théories dans cette analyse (cf. lien ci-dessous), c'est mal connaître la trivialité de la vie militantes du Front, et son électorat.

Outre qu'un banquet suffise largement à un militant (honnêtement, la majorité viennent au Front pour bouffer et un peu de chaleur humaine, même si elle est biaisée), il n'est pas plus simple à retourner qu'un militant frontiste, il suit bêtement la ligne, on peut lui faire dire, et jusqu'à penser -si ce n'est que ce n'est justement pas de pensée qu'il s'agit- tout et le contraire de tout, comme à beaucoup de gens d'ailleurs.

Je ne parle pas des idéologues, de l'extrême-droite stricto sensu, mais elle ne représente que quelques groupes de quelques milliers de personnes militants et sympathisants confondus et en ratissant large, avec un très fort "turn over", une jeunesse embrigadée qui s'embourgeoise, se cache déjà au début, puis disparaît ou tente de le faire ensuite dès que ses intérêts le lui commandent.

D'ailleurs, le plus souvent, ces fanges sont autour du Front, même si elles essaient régulièrement l'entrisme et le contrôle, elles sont en marge.

Manif Pour Tous, Ménard et Marion Maréchal Le Pen en sont notamment des portes d'entrée, et même du côté des Marine et Philippot, le Club de l'Horloge et notamment Jean-Yves Le Gallou, sont présents (réflexe corporatistes pour Philippot ? Les Le Gallou, Blot, Mégret, Villiers ont beau détesté l'Etat et donc l'ENA et vouloir leur disparition, ils leur doivent tout, les accointances de Philippot sont paradoxales), tandis que Louis Aliot fait le lien avec les Collard et Ménard qui tirent aussi à l'extrême-droite, Louis n'étant pas insensible en réalité aux vieux relents de la maison, il faut bien qu'il trouve sa place ...

Reste que si la tête penche côté républicain, le troupeau suivra, même les cadres -question de survie-.
Quant à l'électorat, si l'identitarisme est en effet brossé de façon transversale dans la population, c'est la loi de l'époque, des peurs agitées pour mieux cacher les responsabilités des échecs économiques qui sont en réalité les responsabilités politiques, des choix idéologiques.

Aux présidentielles, racistes ou pas, cons ou pas, bi nationaux ou pas, les pauvres et ceux qui sentent la précarisation venir, seront bien obligés de voter pour le parti qui fera le plus semblant d'être contre les nouvelles mesures en matière de droit du travail.

Ce ne sera pas la gauche, encore moins la droite, il ne restera que Marine Le Pen, même si l'on voit bien que de Ménard, au Collard en passant par Marion Maréchal Le Pen ( qui travaille à flatte le pauvre en voulant le transformer de super-pauvre à Uber-pauvre, c'est pareil, mais dans le second cas, tu dois gagner tes prestations sociales compensatrices maigres de la dérégulation des métiers et de la société, à la sueur de ton front), les mesures d'extrême-droite de la gauche et de la droite ne demanderaient là aussi qu'à passer.

Bref, on ne saurait plus sur lequel, des fronts, se battre.



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