Nos vieux, qui disent Oui qui disent Non

Les dirigeants du Front parlent des vieux en leur collant l'idéologie qu'ils aimeraient appliquée.

Les cadres d'extrême-droite revenant à leurs premières amours, la droite toute, libéralisme à tous les étages, prennent prétexte du désamour du peuple à leur égard pour fuir encore davantage dans leurs travers.

Les personnes âgées, je les connais bien, j'en côtoie de près et de tous les milieux, je partage leur intimité profonde, celle des derniers jours, celle qui ne ment pas.

Ils aiment et veulent tous la même chose, la douceur, la confiance, l'honnêteté.

Ils votent, ils me le disent, par obligation, parce qu'ils sont d'une époque où cela relève du devoir, mais sans cela ils me disent tous qu'ils ne voteraient pas.

Ils détestent le Front National, ils en ressentent la violence, ils expliquent qu'ils ont vécu des périodes de l'histoire qui les a énormément marquées et qu'ils voient les ressemblances.

Ils se meurent d'espoir pour leurs petits enfants, ils ont peur du chômage pour eux, du manque de protection, de l'éclatement des familles, de l'éducation des enfants.

Ils détestent le sectarisme et le retour du religieux, même s'ils sont souvent catholiques, ils veulent que cela reste du domaine privé et ont peur des groupes qui mettent cela en avant, parce que là encore, ils savent ce que cela signifie.

L'Euro ? Ils parlent encore en francs, ils voient que ça a été le prétexte à des augmentations, ils n'aiment pas les gros changements, mais aucun ne m'a jamais parlé d'une peur liée au retour au franc, et ils comprennent qu'il est important pour un pays de tenir les cordes de la bourse.