Le pouvoir du Code du travail serait paraît-il immense, il créerait du chômage massif à lui tout seul parce qu'il manque, de flexibilité.
Il va sans dire.
Rassurons-nous, on ne touche pas au salaire minimum (et je sais pour être payée par certains de mes employeurs sous le salaire minimum car les années passants, ils me paient toujours au salaire minimum de l'année de l’embauche, que ce n'est nullement une garantie.
Mais on ne peut pas passer sa vie aux prud'hommes et à rechercher du travail toujours difficile à trouver).
Mais le travail se précarisera par le biais de nouvelles formes de contrat, comme ceux dont je dépends aussi, où seules 60 généreuses heures de travail sont garanties ... par an.
Et à ce prix-là, on offre deux heures de travail par-ci, par-là, frais de transport non compris.
Ce genre de contrats étant assez récents, on voyaient progressivement un rattrapage du droit social les concernant.
Les frais de transport remboursés devenant obligatoires, à 0,12 centimes du kilomètre, mais seulement entre deux prestations consécutives.
Mais étant donné que le fait de ne pas travailler entre 12 heures (plus de rabe dont vous faites don, parce qu'on vous apprend que pour travailler, il faut faire des efforts) et 13 heures permet de rendre les prestations non consécutives, et que le fait de devoir avoir plusieurs employeurs afin de remplir un emploi du temps, permet également de ne pas remplir cette condition, il restait encore beaucoup de chemin à faire pour protéger la personne qui travaille dans ces nouveaux contrats.
Ces contrats avaient pourtant une longueur d'avance puisque c'est l'avenir pour tous qu'on nous prépare.
Je ne sais par quel miracle une majorité de personnes serait favorable à ce type "d'avancées", je sais en revanche pour y goûter que cela me semble surréaliste.
Je crois cependant en effet parfaitement que cela va réduire le chômage, surtout si on est obligé de s'y soumettre, cela permettra seulement de travailler sans pouvoir réellement subvenir à ses besoins. Toujours à flux tendu, toujours inquiet de travailler pour pouvoir se permettre, de travailler justement.
Et en rallongeant de temps de travail sans que cela n'y paraisse et au même tarif, puisque vos journées de travail peuvent être vos petites missions payées à l'heure, -sans temps d'arrêt, soyez prévoyants, surtout vous mesdames, -sans compter les débordements inévitables si vous voulez terminer votre travail et/ou si, travaillant avec de l'humain, vous ne pouvez pas stopper votre activité comme on coupe le courant - auxquelles s'ajoutent les temps morts et les temps de déplacements entre deux missions.
A ce rythme, vous faites 8 h 30 heures payées 6 (au salaire minimum, voire moins), tous frais à votre charge, c'est mon quotidien.
Et encore ai-je la chance d'être polyvalente et de pouvoir accomplir toutes sortes de prestations, dont certaines sont payées royalement au travail d'étudiants diplômés, soit au moins 1,1 fois le Smic horaire.
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