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Mon Ex, notre Ex à tous

 

 

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Le 31 juillet 1944 à 8h25, le commandant Antoine de Saint-Exupéry décolle avec son F-5B-1-LO (version photo du bimoteur P-38 Lightning) de l'aérodrome de Poretta (près de Borgo en Haute-Corse), pour une mission de cartographie dans la vallée du Rhône, en Provence et en Savoie pour préparer le débarquement en Provence. Il est seul à bord, son avion n'est pas armé et emporte du carburant pour six heures de vol.

Il ne regagnera jamais la base. À 8 h 30, est signalé le dernier écho radar.

En 1948, l'écrivain-aviateur est déclaré "Mort pour la France" mais sa disparition reste alors un mystère.

Certains ont avancé l'hypothèse du suicide. Saint-Exupéry était alors diminué physiquement (il ne pouvait pas fermer seul la verrière de son appareil) et désespéré par le monde qu'il voyait s'annoncer. Cette thèse était confortée par certains de ses derniers écrits, au ton pessimiste, comme les dernières lignes d’une lettre adressée à Pierre Dalloz, écrite la veille de sa mort : « Si je suis descendu, je ne regretterai absolument rien. La termitière future m’épouvante. Et je hais leur vertu de robots. Moi, j’étais fait pour être jardinier. »

En 1950, un ancien officier de la Luftwaffe affirme que, ce jour-là, un P-38 Lightning avait été abattu en Méditerranée par un Focke-Wulf allemand. En 1972, apparait le témoignage d'un pilote allemand, Robert Heichele, qui aurait fait feu sur le Lightning depuis son appareil, un Focke-Wulf 190, vers midi, au-dessus de Castellane. Mais l'aspirant Heichele a lui-même été abattu en aout 1944, et cette hypothèse ne peut être vérifiée.

En 1998, une gourmette à son nom remontée dans les filets d'un pêcheur au large de Marseille. Deux ans plus tard, un plongeur archéologue marseillais, Luc Vanrell, retrouve l'épave du Lightning F5-B près de l'île de Riou, entre Marseille et Cassis. Les morceaux de l'épave sont remontés à la surface trois ans plus tard et un numéro de série sur la carlingue permet d'identifier définitivement l'appareil.

Les dernières révélations datent de 2008, lorsque l'auteur des tirs, le pilote allemand Horst Rippert, se manifeste "Vous pouvez arrêter de chercher c'est moi qui ai abattu Saint-Exupéry". En poste en Provence deux semaines avant le débarquement de Provence, l'aviateur allemand explique que c'est en regagnant sa base qu'il a aperçu un avion d'observation Lightning P-38 volant vers Marseille, trois mille mètres au-dessus de lui. "Le pilote, je ne l'ai pas vu. C'est après que j'ai appris que c'était Saint-Exupéry", a déclaré Horst Rippert, décédé aujourd'hui. Très affecté, il avait confié avoir "espéré que ce n'était pas lui", car, "dans notre jeunesse nous l'avions tous lu, on adorait ses bouquins". En effet, Saint-Exupéry avait suscité de nombreuses vocations parmi les pilotes allemands.

Lien permanent Catégories : culture, Livre

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