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Douze millions d'euros d'aides sociales non réclamées et moi et moi et moi

12 millions d'euros d'aides sociales ne sont pas réclamées.
Manque d'informations, dossiers compliqués, pudeur, sont autant de freins.

L'on cherche à savoir concrètement ce qui se passe, comment c'est possible.

Je peux par exemple vous exposer mon cas personnel :

J'ai droit à la CMU-Complémentaire normalement (droit ouvert lorsque l'on gagne moins de 16 000 euros par an de son travail pour une famille monoparentale de quatre enfants) soit 600 euros par an, à défalquer de la mutuelle, depuis plus de dix ans, plus les droits afférents sur les petites réductions pour le gaz et l'électricité et sûrement quelques autres petites aides.

J'ai droit parfois au chômage partiel, mais comme je travaille, que je ne connais pas toujours mon emploi du temps à l'avance et que je me dois d'assurer les remplacements de dernières minutes, c'est trop compliqué d'aller en RDV à la CPAM ou au Pôle Emploi.

Et quand j'y suis allée, une fois, c'est que, en plus du dossier ordinaire, sur mes six employeurs, certains ne me donnent pas de fiche de paye en juillet et/ou août quand je ne travaille pas, alors la CPAM :
- "Il nous faut les fiches de paie de juillet-Aout"
- " Je n'en ai pas"
- "Il faut des certificats de non-fiches de paie".
Et le CESU n'en fournit pas.

Et il faut une attestation de non comptes off-shore que ma banque ne veut jamais me délivrer, trois fois que j'envoie le papier en recommandé avec accusé de réception plus une enveloppe réponse pré-timbrée. Rien.

Quant au Pôle emploi, pareil, l'agence ne comprend pas tous mes employeurs et mes trous dans l'emploi du temps, comme s'ils découvraient le marché du travail, et puis ma carte d'identité est non-valable, et comme je n'ai pas de passeport ...

J'aurais pu avoir un travail moins précaire, on m'avait proposé une formation, mais travailler en stage-formation de 8 à 16 heures pour six cents euros par mois lorsque l'on est mère de famille nombreuse monoparentale, c'est mathématiquement impossible.
Il est déjà difficile de trouver un travail précaire quand on avoue qu'on a quatre enfants, sans même révéler qu'on les élève seule, alors "s'offrir" une formation dont on ne connaît même pas l'issue sur le marché du travail à un coût de crédit qu'on ne vous octroie pas et que vous ne pourriez en effet sans doute pas rembourser.

Naturellement, vous pouvez être diplômé.
Le grand malheur.
Trop diplômé pour trouver un travail dans les écoles, ou une crèche.
Il vous faudrait un CAP, vous n'avez qu'un Bac scientifique et six années universitaires, mais le CAP se passe à Angers pour l'Académie de Nantes, il faut se former dans une école payante et faire des stages non payés pendant que vous payez les charges quotidiennes de vos enfants.

Bref, les formations, on laisse tomber.

 

Bref, et là, j'attends qu'on me verse mon Allocation Journalière de Présence Parentale pour éviter les frais de charges de mon enfant handicapé que je ne pourrais pas payer, rien depuis février, mais une promesse d'allocation pour seulement une partie de mon salaire, parce que pareil, plusieurs employeurs, ils ne comprennent pas.

C'est comme dans le formulaire de recensement : "Nom de l'employeur" et t'as la place pour un seul nom, on pioche à la courte-paille ?

Et puis entre mon travail, mes enfants, mes horaires, leurs horaires, je n'ai pas que ça à foutre.

Alors, fatigue aidant  ... on laisse tomber.

Pourtant ces aides ne sont pas du luxe, on en a besoin, mais on préfère se priver.
Se priver de vacances, là aussi, il y a des aides, mais moi je travaille pendant les vacances et on nous offre 40 % des frais (plafonnés à 3 ou 400 euros pour 5) qu'il faut impérativement prendre sur sept jours consécutifs (sept jours consécutifs, ils ne seraient pas un peu malades, si j'arrive à avoir un jour consécutif de repos, c'est Noel), il faut donc débourser 60 % pour des choses dont on n'a pas envie puisqu'il faut les dépenser dans des centres agréés.
Je préfère rester chez moi, avec tout le boulot que j'ai, plutôt que d'aller sous une tente dans un club pour se faire chier et où il va pleuvoir la moitié du temps et encore, si on a de la chance.

Bon, presque promis, maintenant que je suis libre quand mon fils malade est à l'école, sauf si on a des rdv au CHU, si urgences, si l'infirmière est présente au collège, et si le rdv ne dure pas plus de trois heures trajets compris, le temps des aller et retour des enfants, je retourne à la charge.

Ma carte d'identité n'est plus périmée, ils ont rajouté cinq ans de sursis, la commission de la banque pour mes non-comptes dans les paradis fiscaux est prévenue que si elle ne réagit pas, si elle ne réagit pas, eh bien, eh bien, je risque de vider mes comptes presque vides de sa banque.

Si je calcule bien, étant donné qu'il faut les copies des fiches de paie de tous mes employeurs et toutes sortes de machins sur douze mois, que depuis que mon dernier enfant est handicapé, c'est la CAF qui me paie (enfin qui va me payer quand la commission d'urgence du mois de février sera réunie et qu'elle aura compris le problème problématique), je n'aurai bientôt (en septembre) plus besoin de prouver que je ne travaille pas pour certains de mes employeurs durant les grandes vacances, faut que je chope un Rdv en août pour septembre.

Ils ne seraient pas fermés en août ?

Quand on me dit que je me débrouille mal !

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