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Vilains flics ou gentils policiers, selon l'intérêt

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Une journaliste de Canal + qui rapporte les propos d'une victime de nos vilains policiers.

Une journaliste de Canal + qui rapporte les propos d'une victime de nos vilains policiers.
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    Oriane Borja "Cinq policiers s’attaquent à un jeune en le frappant, le garçon crie de douleur, le policier lui répond alors : "Ta gueule, ta gueule "... Ma peur est indescriptible, si je bouge je me fais frapper, si je ne bouge pas aussi. Un policier en civil m'attrape le bras. Je me retourne et me retrouve en nez à nez avec une bombe lacrymogène braquée à 10 cm de mes yeux."

    "Trois garçons arrivent alors menottés comme s’ils allaient tenter de s'enfuir. Il faut avoir la volonté et la force de le faire à 6h..., de vouloir s’évader : "Tentative d'évasion" comme disait l'autre! La fouille commence, procédure habituelle : plus de chaussures, bijoux, pince à cheveux, soutif, portable... Les policiers nous amènent toutes les trois dans une cellule minuscule, ignoble et infâme. Elle comporte normalement une banquette pour une personne, mais la normalité ne fait plus partit de ce monde depuis 23h la veille, donc plus rien ne peut nous étonner. Un urinoir trône au fond de la cellule, l'odeur est irrespirable, avec en prime le sol collant, le sang et l’urine sur les murs. Nous essayons de dormir tant bien que mal. Impossible. Le pire est cet état de somnolence permanente. L’angoisse me ronge : qu’avais-je fait pour mériter cela ? "

    "Le suivant entre et s'assied, le même policier lui dit alors "Je n’aime pas ta tête toi, mais vas-y assieds-toi”. Le policier qui m'interroge me fait des remarques, pour me mettre mal à l’aise : "T'as un visage d'ange ", "T'es une petite minette", "Mon pote a envie de prendre ton 06". A-t-il cru une seule seconde que la situation dans laquelle je suis est drôle et qu'il peut alors se permettre de me faire des réflexions de ce genre… ? Bref, on m’emmène là où tout le monde est "stocké”, la plupart des garçons dans une salle et les filles dans le couloir."

    "Celle qui m'interroge me demande de m'asseoir machinalement, et commence alors un interrogatoire digne de la gestapo. Pour elle je suis une vermine, je l'embête clairement. Elle me pose toutes les questions possibles et inimaginables en me jugeant à chaque réponse. Pour elle, manifester est un manque de respect, je dois laisser les personnes se marier comme elles veulent, qu'il y a des choses bien plus graves dans la vie. "Les petits africains qui meurent de faim tu y as pensé ?" me dit-elle. Je n’ai qu'une seule envie c'est de lui dire que ça n'est pas son métier de me juger sur mes valeurs et qu'elle n'a aucune raison de le faire. Sachant que je n'ai manqué de respect à personne et que je n'ai aucune leçon de moral à recevoir de sa part, mais je ne voulais pas faire prolonger mon séjour. Je me suis donc tue. Elle finit par me dire que les gens de la Manif étaient tous des cons, que l'on vivait dans un monde de cons et qu'il ne fallait pas que je l'oublie. "
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    Oriane Borja Ils sont vilainsaussi quand il s'agit de LMPT ?
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    Oriane Borja Ressentiment à géométrie variable.

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