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Marine ou l'incapacité


Guillaume est le genre d'hommes avec qui elle aurait dû fonder un mouvement national propre, compétent, conquérant, au service de la France.
Elle n'a rien compris au rôle qu'elle devait jouer, et se plante sur toute la ligne.

 

En me présentant aux élections municipales comme le n°2 de la liste Nice Bleu Marine conduite par la vice-présidente du FN, j’ai mis ma réputation en jeu et magalerie en danger. Je l’ai fait en toute conscience, car il fallait combattre le maire sortant qui par sa mégalomanie mettait en péril la ville. J’ai cru que le Rassemblement Bleu Marine pouvait être ce large rassemblement de patriotes capable de mettre un coup de pied dans la fourmilière UMPS. J’ai compris depuis que le RBM est une coquille vide, le faux-nez du FN pour duper les électeurs qui craignent de voter FN mais aussi pour recruter les candidats. Le RBM avait besoin de candidats notables, chefs d’entreprise, commerçants, pour rassurer les électeurs et aussi pour profiter de leur financement… Non seulement les élus du RBM sont haïs par les opposants car assimilés à des FN, mais ils sont aussi méprisés par les « historiques » du FN au niveau local. Au niveau national, les élus RBM sont ignorés par Marine le Pen. Ni merci, ni merde. Comble du comble, nous sommes convoqués devant la commission de discipline du RBM en vue de notre radiation définitive pour « motif grave ». En conséquence, je tire ma révérence au RBM car je n’irai pas me déculotter devant une commission parisianiste. Désormais mon mandat de conseiller municipal se fera sous l’étiquette d’élu niçois indépendant. Mon combat pour un renouveau politique à Nice continue.

Comment en sommes nous arrivés là ? Pour les élections municipales à Nice, 5e ville de France, la direction du FN a choisi une parachutée au mépris des avertissements de ceux qui connaissaient l’esprit anti-parisien des Niçois. Cette investiture a suscité beaucoup de remous au sein du FN local : les « indignés » et autres « historiques » ont préféré apporter leur soutien aux listes concurrentes – celles des identitaires, de Jacques Peyrat, d’Olivier Bettati et de Michel Cotta – ou se murer dans un silence réprobateur. J’ai accepté de seconder Mme Marie-Christine Arnautu car j’avais confiance en sa parole lorsqu’elle disait vouloir s’installer à Nice. J’ai compris, après, que son mandat niçois ne visait qu’à justifier sa candidature aux élections européennes dans la circonscription du grand Sud-Est, et qu’elle ne viendrait à Nice que pour faire son spectacle au conseil municipal et métropolitain. Non seulement elle a trahi ses électeurs, mais elle a aussi menti à ses six co-élus sur un autre point : elle s’était engagée à recruter comme collaborateur de groupe M. Gaël Nofri, qui était 8e sur la liste alors que nous n’avons eu que 7 élus. Ce poste de collaborateur aurait été une juste récompense pour son soutien très actif et efficace à la campagne. Après les élections, elle est revenue sur cet engagement, ce qui équivalait à un coup de pied au derrière de M. Nofri ! C’était la goutte d’eau qui a fait déborder le Paillon. Après avoir averti préalablement Mme Arnautu et Mme Le Pen de leur mécontentement, les six co-élus de Mme Arnautu ont mis leur menace à exécution et voté à l’unanimité pour que la présidence le groupe Nice Bleu Marine au conseil municipal soit dévolue à un Niçois, en l’occurrence à votre serviteur. Nous espérions faire pression sur Mme Arnautu pour qu’elle démissionne ou que Paris lui demande de démissionner. Mais non, nous n’avons même pas été entendus par Paris : notre suspension nous a été immédiatement signifiée, puis, par acte d’huissier, l’interdiction d’utiliser le nom Nice Bleu Marine et enfin, il y a quelques jours, notre convocation devant la commission de discipline. Nous avons été publiquement qualifiés « d’élus indignes », de « traîtres » et de « saboteurs » par le secrétaire général du FN, M. Steeve Briois, qui ne nous a jamais rencontrés et ne nous connaît pas. Un des nôtres, ex-UMP, a depuis retourné sa veste et est venu pleurnicher auprès de Mme Arnautu pour quémander son pardon… et une investiture pour les prochaines élections !

Si Madame Le Pen méprise ses élus provinciaux, ne les écoute pas, se désintéresse de former des équipes locales performantes, tant pis pour elle. La situation au FN-RBM à Nice est aujourd’hui la suivante : plus de groupe au conseil municipal et un nouveau bureau local du FN composé à la fois d’anti-Arnautu et d’anti-RBM. Et pendant ce temps, M. Estrosi doit bien ricaner…

Guillaume ARAL

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