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A Saint-Nazaire, la gauche radicale est en retard d’une guerre

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A Saint-Nazaire, la gauche radicale est en retard d’une guerre

 

 

Oriane Borja, candidate à Saint Nazaire-Est

Oriane Borja, candidate à Saint Nazaire-Est

L’ambiance du marché de Saint Nazaire, ville portuaire de Loire-Atlantique, a dû en surprendre plus d’un ce dimanche. Tandis qu’une sono jouait en boucle et à tue-tête « Le Pen porcherie » des Béruriers noirs, des militants du GAAAS (Groupe antifasciste, anticapitaliste, anti-sécuritaire) – pour le moins quadragénaires et au look étudié – distribuaient des tracts sur le thème « Le Pen, Sarko, les mêmes démagos ! » en criant des slogans anti-FN.

Était-ce, pour les besoins d’un film, une reconstitution historique de la « quinzaine de la haine » qui suivit le 21 avril 2002 ? Non pas, il s’agissait plus banalement de la manifestation d’un mouvement de panique des bobo-gauchos nazairiens face à la présence d’une candidate du Front national dans le canton le plus ouvrier de la ville et de l’excellent accueil qu’elle y obtient.

Pour avoir une idée du rapport de force politique de Saint Nazaire il suffit de citer deux chiffres : les 18 % de l’extrême-gauche et les 15 % de l’UMP obtenus au second tour des dernières municipales, alors que la liste socialo-communiste était triomphalement reconduite (avec la même tête de liste pour la cinquième fois).

C’est donc dire que dans la ville, l’entre-soi socialo-gaucho-coco-écolo est l’idéologie dominante de la classe dominante et que celle-ci tolère mal, dans sa chasse gardée, la présence du Front national.

 Le fait qu’une quinzaine de ses militants soient venus tracter aux portes des chantiers navals avait déjà fait du bruit. Sa présence sur le principal marché de la ville, annoncée dans la presse locale pour enfoncer le clou et prouver ainsi que ses militants sont partout chez eux, était pour elle la « provocation » de trop…

Nos antifas, si sûrs d’eux et de leur puissance, avaient juste omis de prendre en compte un paramètre : l’impact de la personnalité de Marine Le Pen et de sa ligne politique dans les couches les plus modestes de notre société.

Ainsi, alors qu’ils espéraient un rejet massif de nos militants par la population, voire quelques actes de violence « citoyenne et démocratique » à leur encontre, ils furent particulièrement déconfits de constater l’excellent accueil réservé aux tracts du FN dénonçant l’insécurité sociale, l’insécurité physique et l’immigration. Tant et si bien que l’opération se termina pour eux dans le ridicule quand ils ne trouvèrent plus qu’un seul slogan a scander : « Ne cédez pas aux mensonges du Front National ! », admettant ainsi que nous avions conquis bien des esprits et bien des cœurs…

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