A qui le tour ?
Il va falloir s'y habituer, le système mis en place par nos gouvernants ne laisse pas le choix aux entreprises, tous les secteurs délocalisables sont obligés de mettre le clef sous la porte, si ce n'est déjà fait, ce n'est plus qu'une question de temps.
La technique est alors celle du voleur chinois, on vous incite d'abord à transmettre votre savoir-faire à l'étranger où la production est à moindre coût, puis on "rationnalise", terme pudique pour licencier sous prétexte d'efficacité, puis l'entreprise peut être rachetée à un prix dérisoire pour le plus grand profit à court terme d'actionnaires qui vous laisseront tomber d'un coup lorsque le citron aura été pressé, pour passer à la suivante de ces vaches à lait.
Parfois encore, on vous fera mourir à petit feu, le temps de régler deux-trois problèmes techniques, et oui, dans les pays exotiques, il y a toujours des aléas, mais rassurons-nous, c'n'est pas la main-d'oeuvre qui manque dans ce bas monde, on jette déjà chez nous les gens comme du papier toilette alors là-bas ...
Voilà donc le lot de 11 630 salariés de Loire-Atlantique, non encore licenciés, qui font actuellement l'expérience du chômage partiel depuis le début de l'année 2009.
Pas d'inquiétude, il n'y aura pas de jaloux, Monsieur Attali a prévu la privatisation progressive de tous les autres secteurs, et tous ceux qui étaient jusqu'à présent épargnés par l'importation d'une main-d'oeuvre-esclave à bas coût, pourront bientôt connaître des joies de la concurrence libre et non faussée. Ainsi les bastions non délocalisables dont certains connaissaient déjà l'utilisation des nouveaux esclaves des temps modernes, auront bientôt leurs esclaves de luxe, l'immigré-formé-tout-en-un est arrivé, Attali vous offre l'emballage pour un prix modique, vous en serez content.
Alors, travailleurs tampons-temporaires ou chômeurs serviettes-à temps partiel, ne faites pas la fine bouche, le RSA a été mis en place tout spécialement pour vous, on ne peut pas dire que le gouvernement n'a pas anticipé, sur ce coup-là. Ne me demandez pas comment ils vont trouver les sous pour payer les charges sociales quand l'effet domino aura ruiné tout le monde, j'en sais rien, mais eux non plus.
On savait déjà que pour le système libéral, la fin aussi, justifie les moyens, qu'il réussit à créer l'homme nouveau de manière plus certaine que n'importe quel petit révolutionnaire de base, on avait déjà eu un avant goût du partage du temps de travail, on a maintenant le partage du fruit du travail, pépins compris, à l'exception bien comprise de ceux qui mettent en place le système, mais là encore, faut pas croire, la place peut tout aussi bien être réservée à un français comme à un hongrois, chez ces gens-là, celui qui gagne doit d'abord avoir prouvé sa capacité à écraser tous les autres pour exister, c'est dur pour tout le monde.
Alors maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?
Et si la solution résidait dans le fait d'écouter attentivement les tenants de ce chaos universel ?
Ne nous répètent-ils pas tous les jours que le pire serait la "tentation" protectionniste, que l'homme à abattre, c'est le Front National ?
Ca devrait déjà nous mettre sur la bonne voie, alors faites entendre la vôtre avec un "x" , dans les urnes !
Dimanche 7 juin 2009, Elections Européennes.
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